Le gaucher au travail
Le jeune ouvrier gaucher est occupé à forer des trous dans un morceau de fer. Il actionne de la main gauche l’interrupteur de l’énorme machine pesant trois tonnes. Avec la main droite, sa main faible, il tient le morceau de fer. Au moment, où la foreuse s’introduit dans le métal, le morceau de fer s’envole pour blesser son patron à la tête. À qui la faute, à l’ouvrier, qui n’avait pas pris toutes les dispositions pour éviter cet accident, ou bien au patron qui, sachant que son collaborateur était gaucher à contraint celui-ci à utiliser cette machine fabriquée spécialement pour droitier ? Ou bien la responsabilité incombe au constructeur de la foreuse. L’affaire est traitée en justice. L’ouvrier a été rendu responsable et a perdu son poste. Comme gaucher, il n’avait aucun soutient à attendre. Dès sa naissance il avait et continuera à lutter d’abord pour s’adapter aux machines, sa condition naturelle. Toute création productive par la main de l’homme ne peut être que le fruit des deux moitiés du cerveau humain, donc l’utilisation de l’entièreté du cerveau. Et l’entièreté du cerveau consiste en deux parties presque symétriques. Tel est constitué l’homme, mais également les plantes et les animaux. Toute matière vivante possède en elle un centre vital dont surgissent les énergies nécessaires qui permettent le développement dans toutes les directions de l’espace.
– René Wiroth